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11 mars 2009

http://www.rfi.fr/actufr/articles/111/article_78991.asp

Chine / Europe

Les patrons chinois boudent toujours la France

par Patricia Lecompte

Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 06/03/2009  à 17:56 TU

Forte d’importantes liquidités, la Chine cherche à racheter des entreprises européennes au meilleur prix. Une délégation de chefs d’entreprises et d’officiels chinois arrive en Europe ce week-end.

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Le ministre chinois de Commerce Chen Deming (d) avec le ministre allemand de l'Economie Karl-Theodor zu Guttenberg à Berlin, le 25 février 2009.(Photo : AFP)

Le ministre chinois de Commerce Chen Deming (d) avec le ministre allemand de l'Economie Karl-Theodor zu Guttenberg à Berlin, le 25 février 2009.
(Photo : AFP)

Rien de touristique pour cette délégation venue tout spécialement faire des investissements. En clair, elle souhaite prendre des participations financières dans des groupes européens. Les secteurs de l’environnement et de l’industrie retiennent particulièrement son attention, du jamais vu !

Fin février, déjà 300 patrons avaient fait une tournée en Allemagne, en Suisse, en Espagne et au Royaume-Uni,  réalisant ainsi des acquisitions d’un montant de 10,4 milliards d’euros. Les acheteurs s’étaient surtout orientés vers des produits de haute technologie dans l’aéronautique ou l’électronique. Ces déplacements en Europe sont importants pour la Chine qui souhaite accélérer son rattrapage technologique.

Les entreprises chinoises disposent de larges réserves de liquidité

Elles peuvent donc courtiser des entreprises européennes en manque d’argent frais. Pékin cherche les meilleures opportunités pour investir ses 2 000 milliards de dollars de réserve de change. Consciente de ses points faibles dans le secteur de l’industrie et des matières-premières, l’économie chinoise entend profiter de la crise mondiale pour se renforcer.

Même si l’Europe représente un vivier intéressant, la Chine ne néglige pas pour autant l’Afrique ou l’Amérique. Ces dernières semaines le président  Hu Jintao s’est rendu en Afrique, son premier ministre Wen Jiabao en Europe, et le vice-président Xi Jinping en Amérique du Sud.

Une politique qui porte déjà ses fruits

Le plus gros investissement chinois à l’étranger est en passe d’être signé entre Chinalco, le producteur d’aluminium chinois et RioTinto, groupe minier anglo-autralien. Pour un montant de 19,5 milliards de dollars, le Chinois Chinalco prendrait 18% de participation dans le groupe australien.

En Europe, les secteurs de l’automobile et des machines-outils intéressent les investisseurs chinois. D’après le Wall Street Journal, le groupe China Weichai, l’entreprise publique de machines-outils, pourrait approcher General Motors pour racheter son usine de moteurs à Strasbourg. La Chine poursuit donc ses prospections sur les marchés mondiaux. Selon les autorités chinoises, elle aurait investi presque 17 milliards de dollars à l’étranger et racheté 22 entreprises depuis le début de l’année.

En Chine, on n’oublie rien, sauf de passer en France

La délégation chinoise qui arrive ce week-end visitera nos voisins européens mais ne s’arrêtera pas en France. Elle n’a pas oublié qu’en décembre dernier,  Nicolas Sarkozy qui assurait la présidence tournante de l’Europe a serré la main du Dalaï Lama. Cette rencontre ayant provoqué la colère de Pékin, la Chine avait annulé le sommet Union européenne-Chine prévu à Lyon. Lors de sa dernière visite en Europe, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a délibérément évité la France. Alors que les patrons chinois débarquent en Europe, avec le chéquier à la main, les entreprises françaises pourraient bien rester à l’écart de ces nouvelles donnes commerciales.

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